"Et puis tu te lèves le matin, en même temps que ce poids au coeur qui t'es désormais familier. Il semble alors qu'elle t'observe partout, tout le temps et même enfouie sous tes subreptices élans de joie, ta libération est de courte durée car elle est là, elle t'observe, guette la moindre seconde d'attention, au travers d'un rien et d'un tout, d'un souvenir, d'un bruit, d'un parfum, d'une couleur, d'une mélodie, pour s'infiltrer à nouveau. Elle serait presque ton amie tant elle est fidèle, si elle ne faisait pas si mal. Peut-être que même, tu serais seule sans elle."
- Mellyza Pineau.
"Elle t'étouffe, mais tu respires encore.
A chaque souffle, ta poitrine émet le chant lourd de sa résistance. Tu jures de t'en débarrasser pour ne pas qu'elle t'enlise mais elle reste. Elle envahit toute ta conscience et se métastase, dans ta poitrine en écho à chacun de tes mots, dans ta gorge imprégnée qui se serre à chaque souffle... mais tu respires encore."
- Mellyza Pineau
"Viens avec moi. Car si tu éteins ta douleur, je ne serais plus là. Reste avec moi. Ton mal-être, source chérie, me confère toute la puissance qui te détruit. Je ne veux pas que tu ressentes d'autres sentiments que moi. Je refuse que tu t'accroches à l'idée du bonheur. Penses-tu mourir ? Tes plus sombres intentions me feront jouir. Laisse-moi te serrer contre moi. Je t'empêcherai de voir toute la vie qui est en toi, celle-là même qui me ferait partir si je lisais dans ton regard, une infime lueur d'espoir..."
- Mellyza Pineau
