Be BaRock by Franck Lachambre / Franck Lestuaire
La Chambre de l'Univers
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A l'entrée de l'Estuaire
 “Faites que votre tableau soit toujours une ouverture au monde.”
- Léonard de Vinci |
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 Plusieurs pour un Tout
"Un jour, oui, un jour,
Quand j’entrerai dans la courbe
Dans la ligne qui se plie et se déplie
Qui va de l’absolu à l’infini
Puis qui se boucle d’hier au demain
Alors, oui, mon ami, un jour
Là, je deviendrai le multiple
De mon ombre premier
Comme le Shiva à ses bras
Plusieurs pour un Tout
Là, mon ami, je saurai enfin
Enfin, que je suis arrivée
Là, tout au bout des chemins."
La Chambre de l’Univers
(Je me lève, près de la fenêtre) |
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 "Les hommes ne cessent jamais d'avoir peur. Des mécanismes obscurs nous rongent de l'intérieur. Etre heureux est la forme la plus subtile d'un désespoir qui n'ose pas dire son nom."
- Jean d'Ormesson |  “Voir me coûte d'ouvrir les yeux à tout ce que je ne voudrais pas voir.”
- Antonio Porchia |  Dans l’ombre de la nuit,
Toute une vie durant,
J’ai fui ce que j’étais
Vraiment.
Du coq à la pendule
Aux coins de ma rue,
Fui nos croisements.
Fui l’ombre que tu fus.
Troquant mes envies
contre celles de l’oubli.
A l’entrée de l’estuaire |  "Weiter, weiter ins Verderben
Wir müssen leben bis wir sterben..."
- Rammstein |  "J’avais fini par me diluer dans l’impossible et me perdre dans l’inutile. Puis un jour, je t’ai vue dans ta robe blanche. Là, seulement à ce moment précis de mon existence, je me suis enfin réuni."
- À l’entrée de l’estuaire |
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Le Déni
 « J’appartiens aux ratures »
- A l'entrée de l'estuaire |
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"J’appartiens autant au sombre de mon existence qu’à ses ratures. J’appartiens à la nuit, au plomb des soldats et à l’argile fragile du bord des rivières. Celles qui serpentent au creux des vallées et des histoires avalées de mon enfance. Celles qui se délitent aux moindres crues. Celles que je consolide aussitôt après les inondations, après mes propres pluies torrentielles. Je file ainsi entre deux eaux comme un bâton inerte, comme je le peux : toujours au mieux. Je file sur la rivière qui m’amène à tes yeux et à tes lèvres. Je me raccroche ainsi aux branches que tu me tendais et à cette idée d’appartenir à quelque chose de plus grand et de plus beau que la rivière : une rive enfin apaisée d’hier."
A l’entrée de l’estuaire